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SOIGNEZ L'INSOMNIE PAR LES TCC

Laurence Orieux

Dernière mise à jour : 9 janv. 2021


Le sommeil est vital. En effet, c’est pendant le sommeil que nous reconstituons nos défenses immunitaires, que nous grandissons, que nous apprenons, et que nous nous adaptons à notre environnement. C’est donc l’homme endormi qui permet à l’homme éveillé de fonctionner.

Lorsque des troubles du sommeil se répètent plus de 3 fois par semaine pendant plus de 3 mois, qu’on se réveille fatigué tous les matins et qu’on ressent de la somnolence dans la journée, il est impératif de consulter son médecin afin de faire le point sur l’ensemble des symptômes ressentis, ceux qui concernent le sommeil lui-même, mais aussi ceux qui altèrent le fonctionnement pendant la journée (somnolence par exemple).Seront recherchées aussi les conséquences avec les autres pathologies, cardiaques, endocriniennes, psychiatriques, ophtalmologiques, immunologiques…

Les maladies du sommeil sont nombreuses et constituent un problème majeur de santé publique tant par leur fréquence que par leurs répercussions humaines, sociales et économiques.

73 % des français souffrent de troubles du sommeil dont 37 % en souffrent très souvent et seuls 19% consultent pour ce problème.

On distingue 3 grandes catégories de troubles : les insomnies (on ne dort pas assez), les hypersomnies (on dort trop) et les parasomnies (terreurs nocturnes, cauchemars, bruxisme, somnambulisme....).

Les études épidémiologiques font ressortir un lien entre troubles du sommeil et troubles psychiatriques (dépression, anxiété, troubles émotionnels, abus de substances illicites et d’alcool).

Parmi l’ensemble de ces troubles, l’insomnie tient une place dominante. Elle toucherait globalement la moitié des consultants en médecine générale et se répartirait en 15 à 17 % d’insomnies légères, 12 à 17 % d’insomnies modérées et 19 à 23 % d’insomnies sévères.

Qu’est-ce que l’insomnie?

L’insomnie se définit par la plainte d’un mauvais sommeil qui peut se traduire :

– par des difficultés d’endormissement,

– des éveils dans la nuit,

– et/ou un réveil trop précoce le matin,

– la sensation d’un sommeil non reposant et non récupérateur.

Elle s’accompagne obligatoirement d’un retentissement sur la qualité de la journée : fatigue, «nervosité », irritabilité, troubles de la mémoire, difficultés de concentration, humeur fluctuante.

L’insomnie chronique peut être « secondaire » ou « primaire »:

L’insomnie chronique se définit comme une insomnie qui survient plus de 3 fois par semaine et depuis plus de 3 mois. Son retentissement sur la forme du lendemain a des conséquences néfastes. Répétée nuit après nuit, elle fragilise la résistance de la personne vis-à-vis du stress et des agressions de la vie de tous les jours.

Ses causes sont essentiellement psychologiques ou psychiatriques, avec au premier plan l’anxiété et la dépression. Dans ces cas-là, l’insomnie accentue la détresse psychologique, entraînant un véritable cercle vicieux dont on a du mal à sortir. Le stress est également un grand pourvoyeur d’insomnies.

Les conditions liées à l’environnement ou au mode de vie sont également impliquées dans ces insomnies.

Des maladies qui ne se révèlent qu’au cours du sommeil sont par ailleurs responsables d’insomnie comme le syndrome des jambes sans repos ou le syndrome d’apnées du sommeil.

Toutes ces formes d’insomnie sont dites « secondaires » car on peut identifier une cause psychique ou physique.

Il existe aussi une insomnie dite « primaire » car on ne trouve pas, ou plus, de cause pouvant l’expliquer. Il s’agit de l’insomnie psychophysiologique. C’est une insomnie « maladie » qui évolue pour son propre compte et qui s’auto-entretient en raison du comportement de l’insomniaque.

Une prise en charge non médicamenteuse de l’insomnie

La thérapie comportementale et cognitive constitue une alliée de choix pour retrouver le sommeil sans médicament. Elle permet aussi de diminuer en parallèle progressivement les doses de somnifères.

Le traitement comportemental consiste en deux points : la restriction du temps au lit et la thérapie par contrôle du stimulus.

La restriction du temps au lit vise à réduire non pas le temps de sommeil, mais celui passé au lit. En effet pour compenser son manque de sommeil, un insomniaque aura tendance à se coucher tôt et se lever tard. En compagnie du thérapeute, le patient va tenir un carnet de sommeil et convenir d’une heure de réveil le matin qui restera la même, alors que l’heure du coucher devra varier. Le carnet de sommeil va permettre, au bout d’une ou deux semaines, de constater si la durée de sommeil augmente ou demeure basse et d’estimer une moyenne du « sommeil éprouvé ».

En parallèle, on applique la thérapie par contrôle du stimulus, qui consiste à ne se coucher que lorsque l’on éprouve vraiment l’envie de dormir. Par exemple, si après 15-20 minutes au lit, on ne dort pas, il faut se relever pour pratiquer une activité calme comme la lecture. De même, si l’on se réveille dans la nuit à 4h du matin sans parvenir à retrouver le sommeil, il faut se lever. Certes ce n’est pas facile, mais c’est s’assurer de mieux régler son sommeil par la suite.

Le traitement cognitif qui constitue la seconde partie de la thérapie, se concentre sur les croyances erronées des insomniaques chroniques. Par exemple, beaucoup de personnes pensent qu’il faut un minimum de 8h de sommeil pour bien fonctionner la journée, si je passe une mauvaise nuit cela sera pire la nuit prochaine… toutes ces idées sont fausses. En effet, ce n’est qu’au bout de plusieurs mauvaises nuits que le manque de sommeil va se faire ressentir. A l’aide d’un questionnaire, le thérapeute va redonner à l’insomniaque une véritable définition de ce qu’est le sommeil et comment celui-ci fonctionne. La relaxation vient en complément avec différentes techniques comme le training autogène, l’imagerie mentale, afin non pas d’améliorer directement le sommeil, mais de diminuer l’anxiété de l’insomniaque induite par sa crainte quotidienne de ne pas dormir.

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